Le conte du Véléran

Un des éléments attrayant des mondes de l'imaginaire, tant fantasy que futuriste, est la possibilité pour l'auteur d'imaginer et de façonner un univers riche, laissant exprimer sa créativité tant dans les détails insolites que dans l'histoire, la géographie et les cultures de ces mondes fictifs.

Et pour les lecteurs c'est une occasion de se plonger dans cet univers, avec l'envie d'y être surpris et dépaysé.

C'est sans surprise que depuis le seigneur des anneaux, et même avant avec Conan le barbare par exemple, tous les auteurs d'univers imaginaire enrichissent leurs mondes de détails ne servant pas au déroulement du récit mais à ancrer celui ci dans un monde qui existe au delà du récit, qui était là avant l'aventure et sera là après (sauf si l'histoire se termine par une fin du monde mais ce n'est pas la majorité des cas). Cet envie du détail peut parfois devenir un piège, un gouffre sans fond où l'on se perd au détriment de l'intrigue qui elle n'avance pas.

Faire découvrir aux lecteurs son monde vibrant de vie et de détails n'est pas chose aisée, il faut trouver des justifications dans son histoire pour amener les héros à voyager et être confrontés aux différents aspect du monde que l'on veut aborder. Évoquer de manière naturelle et en détail les religions, la géographie, la politique, la vie quotidienne, l'architecture et j'en passe, n'est pas simple et peut finir en des descriptions ou des dialogues forcés pour aborder ces sujets.

C'est une raison pour laquelle j'ai opté pour des récits en nouvelles. Ainsi je m’affranchis d'une unité d'intrigue me permettant facilement créer des histoires, sans lien direct entre elles, pour aborder différents éléments propres au monde d'Elrum et permettre aux lecteurs de découvrir plus en détail cet univers ainsi que les personnages. Profitant de chaque nouvelle pour s'intéresser à un élément précis, pouvant être simplement la vie dans le port d'attache des pirates ou les quelques superstitions des marins... (pour faire simple je ne relève pas le défi et je choisi l'option de facilité. ou pas, les nouvelles imposent un rythme et un besoin de clarté dans le récit alors qu'un texte plus long offre des opportunités de se laisser porter par sa plume plus facilement.)

Mais les nouvelles sont aussi une occasion de s'affranchir de l'unité de ton d'écriture. Dans le recueil "Pirates des nouvelles mers" vous pourrez trouver des récits d’inspirations fantastique de fin du XIXième siècle, des récits plus pulpes des décennies suivantes, des inspirations cape et épée héroïque et même un récit plus orienté sur l'humour et la farce.

J'ai aussi écrit une histoire dans le style des contes anciens (à comprendre loin d'être une histoire niaise, mais une histoire où la mort est un élément important,contenant une morale, une vision du monde, des populations d'Elrum, voire une explication à ce dernier. Et aussi une une parabole plus moderne pour le lecteur.)

Cependant ce récit étant totalement sans lien avec ceux du recueil et n'étant pas un expert dans l'écriture de conte à l'ancienne j'ai préféré ne pas l'incorporer avec les autres afin de garder une certaine unité et logique parmi eux: à savoir les aventures de Mara et de sa goélette le Lovrac.

J'ai donc décidé de partager, en formant pdf, pour les quelques curieux qui voudront, ce petit conte (que je ne vous invite pas à lire à votre enfant avant qu'il dorme). 

Bonne lecture à vous.